Chantiers sécuritaires SST

Sur un chantier de construction, les outils et les prises électriques doivent être protégés!

En 2013, un travailleur décède des suites de ses blessures après s’être électrocuté deux jours plus tôt.

« Au moment de poser le dernier fer angle de la structure de l’abribus, le contremaître du maître d’œuvre utilise une prise électrique temporaire où sont branchés les fils de la rallonge [électrique]et de la rectifieuse. Il fait près de 30 degrés Celsius. Les vêtements de M. Turcotte sont détrempés, et il va grimper dans l’escabeau de métal. Mais c’est en déplaçant l’escabeau que le contact avec la rallonge endommagée va se faire, et c’est en touchant un câble armé accroché à la structure que l’entrepreneur est électrocuté. » – Le Soleil, version numérique

À la suite de l’enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) arrive à la conclusion qu’une rallonge électrique endommagée sous tension et une prise électrique temporaire sans disjoncteur ont causé la mort du travailleur.

Les prises DDFT

Rappelons que depuis le 5 novembre 2007, le chapitre V, Électricité, du Code de construction exige que les prises de courant de 15 A et 20 A sur un chantier de construction, y compris de démolition ou de rénovation, soient protégées par un disjoncteur différentiel de fuite à la terre de classe A (que plusieurs appellent par leur terme anglais « GFCI »).

Encore plus récemment, le Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) précise qu’un circuit de 15 A ou de 20 A à 125 volts qui alimente un appareil ou un outil à cordon d’alimentation doit être protégé par un disjoncteur différentiel de classe A.

Cette exigence vise à assurer la sécurité des travailleurs sur des chantiers de construction et de démolition où l’on a fréquemment recours à des cordons prolongateurs (rallonges électriques) pour l’utilisation d’outils électriques.

Les grandes longueurs de cordons prolongateurs accroissent l’impédance du conducteur de continuité des masses et, conséquemment, diminuent son efficacité. Une rallonge défectueuse présente des risques accrus. La protection par DDFT vient compenser ces carences en coupant l’alimentation du circuit au moment d’une fuite qui, autrement, pourrait s’avérer fatale pour l’utilisateur. (Régie du bâtiment du Québec, 1er novembre 2007)

Les rallonges électriques

Tout récemment, le Code de sécurité pour les travaux de construction a été modifié pour inclure de nouvelles dispositions concernant les rallonges électriques :

  • Elles doivent avoir un conducteur pour la continuité de masses (mise à la terre ou « ground »);
  • Être conçues pour l’extérieur;
  • Être de type très résistant pour un circuit 300 volts ou moins, ou de type très résistant pour un circuit de 600 volts ou moins;
  • Être d’une capacité minimalement égale à la valeur du dispositif de protection contre les surintensités du circuit.

Finalement, si l’une des composantes est brisée, défectueuse ou réparée, les rallonges électriques ne doivent pas être utilisées et doivent être retirées du chantier. Cela signifie donc qu’on ne peut pas fabriquer ou réparer une rallonge électrique. 

Que ce soit pour gérer efficacement les dangers d’origine électrique ou tout autre risque sur un chantier de construction, la clé du succès commence par une bonne planification. Pour éviter que des événements tragiques ne se produisent, il est indispensable d’assurer une gestion efficace de la santé et de la sécurité.

Pour plus d’information, nous vous invitons à communiquer avec Solutions Santé Sécurité au 438 315-6768, ou par courriel à service-sst@apchq.com. Vous pouvez également communiquer avec l’un de nos conseillers en prévention.

À propos de l'auteur

Laurence Lafortune, Edith Bergeron et Sylvain Patry

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