La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient de publier les résultats de son enquête sur le marché locatif réalisée à l’automne 2024.
Pour l’ensemble des centres urbains (10 000 habitants et plus) du Québec, le taux d’inoccupation des logements locatifs d’initiative privée est passé de 1,3 % en 2023 à 1,8 % en 2024. Cette hausse s’explique en grande partie par le nombre importants d’unités locatives neuves livrées en 2024. C’est d’ailleurs dans la région métropolitaine de Montréal qu’on dénombre le plus grand nombre de nouvelles unités locatives livrées à travers le Canada. Au total, le nombre de logements locatifs au Québec a augmenté de 4 % par rapport à l’an passé.
Une amélioration dans la majorité des régions
Le taux d’inoccupation a augmenté dans toutes les régions métropolitaines, à l’exception de celle de Québec, où il est resté à 0,9 %. Dans l’ensemble, c’est la région métropolitaine de Montréal qui affiche le taux le plus élevé, avec 2,1 % en 2024. Rappelons que l’on considère généralement qu’un marché locatif est équilibré lorsque son taux d’inoccupation avoisine les 3 %. Parmi les plus petites agglomérations, seulement deux affichent un taux d’inoccupation équilibré, soit Joliette (3,3 %) et Lachute (3,1 %). Ainsi, il y a pénurie de logements locatifs dans presque tous les centres urbains.
Un léger ralentissement de la croissance des loyers
La SCHL mesure aussi la variation annuelle des loyers. En 2024, la hausse du loyer moyen d’un logement de deux chambres au Québec s’élevait à 6,3 % contre 7,7 % l’an dernier. Il s’agit de la deuxième plus forte augmentation depuis le début des années 2000. Dans les RMR, les hausses de loyer pour des unités de deux chambres varient de 2,4 % à Gatineau jusqu’à 8,8 % à Sherbrooke.
Finalement, il est intéressant de souligner que la SCHL mesure depuis quelques années la hausse de loyers des logements dont le locataire a changé pour certaines grandes régions métropolitaines. Dans la grande région de Montréal, la SCHL estime la hausse du loyer moyen d’un logement de deux chambres avec un changement de locataire à 18,7 % en 2024. L’année dernière, la variation était de 18,9 %.
Plusieurs signes positifs pour 2025
En 2024, plus de 75 % des mises en chantier au Québec étaient des unités locatives, donc on s’attend à ce que le nombre de logements locatifs livrés en 2025 demeure élevé. De plus, la stabilisation des coûts de construction et les baisses des taux d’intérêt continueront de supporter les mises en chantier d’unités locatives en 2025. De plus, la diminution des taux hypothécaires aidera de nombreux ménages à accéder à la propriété, libérant ainsi des logements.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter les résultats de l’enquête locative de la SCHL à travers tout le Canada dans le Rapport sur le marché locatif de l’automne 2024.