Le 29 août dernier, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, et le maire de Laval, Stéphane Boyer, organisaient le Sommet de l’habitation 2022, le tout premier événement panquébécois de cette nature.
Sous la thématique « Notre avenir en tête », le Sommet de l’habitation visait le partage de solutions concrètes et innovantes à la crise de l’abordabilité en habitation que connaît le Québec actuellement.
À l’occasion de cet évènement, plusieurs représentant.e.s de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) étaient présent.e.s pour participer aux discussions. Le président-directeur général de l’organisation, Maxime Rodrigue, a également rendu publiques ses attentes par voie de communiqué.
Il a, à cet effet, souligné que la réflexion doit porter sur les moyens financiers, mais aussi sur l’assouplissement réglementaire. Afin de développer une offre suffisante abordable et durable en habitation pour combler le déficit de 100 000 logements, il lui semble aussi important de mener une grande réflexion sur les processus d’approbation de projets résidentiels. La question des délais d’émission des permis est importante et a certainement un effet sur l’abordabilité. C’est pourquoi il croit qu’il serait pertinent de tenir un grand chantier sur l’allègement réglementaire.
L’APCHQ considère qu’à l’heure actuelle, les délais grandissants et les embûches réglementaires ne font qu’alourdir les processus et, en fin de compte, ralentissent la construction de logements, ce qui aggrave la crise actuelle.
Uniformisation et réalisations de plein droit : des réflexions indispensables pour davantage de prévisibilité
Dans un souci de prévisibilité, l’APCHQ considère que la question du plein droit en aménagement devient certainement une solution. Afin de faciliter la construction de milieux densifiés, les municipalités devraient permettre de plein droit des seuils de densité beaucoup plus grands. L’Association croit que pour encourager la productivité de produits d’habitation nécessaires au développement durable, les municipalités devraient miser sur des règlements d’urbanisme qui permettent de plein droit une offre densifiée bonifiée. D’ailleurs, comme le suggère l’organisme Vivre en Ville, pourquoi ne pas permettre des bâtiments de trois étages partout où la demande est forte?
Densification : des pratiques à encourager
L’accroissement de l’offre résidentielle et la densification peuvent également passer par le développement des unités d’habitation accessoires (UHA) et de maisons intergénérationnelles. En effet, afin d’accélérer la densification des banlieues et de certains quartiers urbains, il devient intéressant de permettre aux propriétaires de transformer leur sous-sol, leur garage ou leur pavillon de jardin en logement. L’APCHQ est d’avis que cette pratique devrait être encouragée par les municipalités. Elle apparait comme une solution simple au déficit de logements tout en facilitant l’accès à la propriété.
Charges publiques
Finalement, l’APCHQ considère que s’il est juste de promouvoir la construction d’unités résidentielles densifiées, il faut à tout prix rendre celles-ci beaucoup plus abordables. Ainsi, afin d’encourager la densité, les charges publiques de construction ne devraient pas être plus élevées dans des quartiers à haute densité.