L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) accueille favorablement le Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 (PUM 2050) de Montréal, qui intègre l’aménagement du territoire et des réseaux de mobilité, ainsi que les efforts pour améliorer la qualité des logements, notamment par la rénovation du parc locatif.
Toutefois, dans un contexte de crise sans précédent, de nombreux défis persistent. L’APCHQ suggère que la Ville instaure un processus périodique de révision de sa cible de nouveaux logements.
Des besoins pressants en habitation
« Montréal doit être agile en fonction des besoins. Avec le PUM, elle propose de construire 12 000 nouveaux logements par année pendant les dix prochaines années. Bien que cette cible semble ambitieuse, elle reste insuffisante au regard des projections de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui estime qu’il faudra 1,2 million de nouveaux logements d’ici 2030 pour rétablir l’abordabilité au Québec », souligne David Goulet, Directeur du service économique de l’APCHQ.
Avec la hausse des loyers et des prix des propriétés, se loger est plus difficile que jamais pour les ménages montréalais avec pour conséquence un accroissement de la population en situation d’itinérance.
Ainsi, pour améliorer l’abordabilité du logement, l’APCHQ propose :
- Que la Ville de Montréal adopte une cible plus ambitieuse afin de mieux répondre à l’inadéquation entre l’offre et la demande, et ce, pour tous les types de logements du continuum de l’habitation.
- Que la Ville de Montréal instaure un mécanisme de révision de la cible de nouveaux logements tous les cinq ans, en lien avec les bilans du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) et des rapports des plans d’action.
Le rôle des arrondissements dans l’atteinte des objectifs de la Ville
L’APCHQ s’inquiète des obstacles réglementaires et des incertitudes liées à la mise en œuvre du PUM 2050, qui risquent de ralentir la construction de logements et de compliquer le travail des promoteurs et promotrices. En déléguant ces responsabilités aux arrondissements, la Ville pourrait manquer ses objectifs annuels, allongeant les délais d’approbation et augmentant les coûts de développement pour les projets résidentiels, y compris ceux hors marché.
Dans un contexte de crise du logement et d’élections municipales à venir, il est important de simplifier les démarches et de fixer des cibles claires pour chaque arrondissement.