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Plateforme électorale de l’APCHQ: Environnement et développement durable

Écrit par Québec habitation

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) dévoilait récemment sa plateforme électorale 2022. Cette dernière présente les priorités de l’Association en matière d’habitation en vue des prochaines élections provinciales qui auront lieu l’automne prochain.

Selon les plus récentes données, il manque environ 100 000 logements au Québec. Pour inverser cette tendance, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) invite le futur gouvernement du Québec à faire de l’habitation la priorité de son mandat et à amorcer, dans les 100 premiers jours suivant son élection, l’élaboration d’une politique nationale d’habitation fixant des objectifs ambitieux et proposant des moyens concrets pour la réaliser d’ici les quatre prochaines années, en tenant compte des différentes recommandations de l’Association.

L’APCHQ souhaite être un partenaire de premier plan pour aider le prochain gouvernement à répondre aux défis criants de l’habitation. Avec cette plateforme, l’Association propose des solutions concrètes en matière d’offre d’habitation, d’abordabilité, de main-d’œuvre, de productivité et d’environnement.

No 2 Environnement et développement durable

La recherche de l’habitation abordable ne doit pas se faire au détriment des objectifs environnementaux. Le défi des changements climatiques est aussi celui de notre industrie. Il faut miser sur la densification pour contrer l’étalement urbain, mais aussi pour assurer l’abordabilité. Les terrains deviennent de plus en plus rares dans les périmètres urbains et font face à des défis techniques qui augmentent leurs coûts de construction. Favoriser la construction en hauteur avec des environnements attrayants peut devenir une alternative.

Toutefois, ce type de construction peut apporter son lot d’opposition locale. Quelques citoyens soucieux de conserver leur soleil ou leurs espaces de stationnement peuvent faire tomber un projet qui, de façon générale, répondrait aux besoins collectifs. Il faudra certainement trouver des solutions pour faciliter les processus d’approbation et éviter le fléau du « pas dans ma cour ».

Le défi des changements climatiques est aussi celui de notre industrie.

La conservation de notre cadre bâti doit aussi être mise de l’avant. Au total, 56 % de l’ensemble des logements (privés et locatifs) ont été construits avant 1980 selon le recensement de 2016 de Statistique Canada. Le Code du bâtiment de 1980 n’est pas le même qu’aujourd’hui et ces constructions n’ont pas les mêmes standards d’efficacité énergétique. Chez les locataires, c’est 65 % des logements qui ont été construits avant 1980 et 74 % d’entre eux sont responsables de leur facture d’Hydro-Québec. Ils ne peuvent pourtant pas procéder à des travaux alors que chez les propriétaires, l’intérêt de rénover des logements demeure soumis à des règles qui encadrent l’augmentation du prix du loyer.

Pourtant, une aide à la rénovation du parc de logements pourrait certainement encourager les propriétaires à rénover. En effet, en 2017, un sondage APCHQ-CORPIQ démontrait qu’avec une subvention correspondant à 30 % des coûts des travaux en efficacité énergétique, plus de 50 % des propriétaires souhaiteraient investir dans des rénovations.

On le sait, nos besoins en énergie ne cesseront d’augmenter, surtout avec l’électrification des transports, le besoin de se procurer une voiture électrique, mais aussi notre souci d’exporter notre énergie propre pour aider les États limitrophes à atteindre eux aussi leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES). Hydro-Québec prévoit d’ailleurs qu’à compter de 2027, nous aurons besoin d’énergie supplémentaire pour couvrir les heures de pointe et d’ici 2050, c’est 100 térawatts-heures (TWh) supplémentaires qu’il faudra trouver, soit plus de la moitié de la production actuelle d’Hydro-Québec. Dans l’état actuel, nos choix sont minces : soit nous produisons plus d’énergie, soit nous l’économisons en mettant de l’avant l’efficacité énergétique.

L’énergie la plus propre demeure pourtant celle que nous ne consommons pas.

Les recommandations de l’APCHQ

  • Mettre en place une politique d’emprunt à 0 % pour la rénovation en efficacité énergétique
  • Doubler l’enveloppe budgétaire de Rénoclimat afin d’encourager l’efficacité énergétique
  • Instaurer une aide financière équivalente à 30 % du coût des travaux pour stimuler les travaux de rénovation en efficacité énergétique des immeubles locatifs
  • Mettre en place un programme pour encourager le tri des débris de construction en chantier
  • Viser l’implantation de Novoclimat comme standard dans la construction de maisons unifamiliales et faciliter son intégration dans le multilogement

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