L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) souhaite partager son commentaire concernant l’étude sur la productivité de l’industrie de la construction du Québec : des changements s’imposent.
L’Association est bien d’accord avec les constats principaux de cette étude et reconnaît l’importance d’améliorer la productivité dans notre secteur.
« Plusieurs mesures qui encourageront davantage de productivité ont été prises récemment, notamment dans le cadre de la Loi 19 (anciennement projet de loi 51), adoptée par le ministre du Travail, Jean Boulet. Nos entrepreneur.e.s seront plus mobiles et la main-d’œuvre aussi. Reste à voir, dans les prochains mois, comment vont se traduire toute ces nouvelles mesures. Nous savons que le ministre Boulet a déjà permis plus d’assouplissement et que son cabinet poursuit les analyses. Nous espérons qu’ils vont continuer de considérer les pistes qui contribueront à faciliter la construction de plus de logements, plus rapidement », explique Maxime Rodrigue, président-directeur général de l’APCHQ.
Notre proposition de commentaire détaillé pour enrichir l’analyse :
Plusieurs mesures ont été prises récemment, notamment dans le cadre de la Loi 19 (anciennement projet de loi 51), adoptée par le ministre du Travail, Jean Boulet. Cette loi tend à moderniser l’industrie de la construction en favorisant la pleine mobilité des employeurs et des travailleurs et travailleuses dans les régions limitrophes. Cette flexibilité garantit le droit au travail tout en favorisant la rétention d’une main-d’œuvre qualifiée, capable de livrer des contrats en conformité avec les réglementations, ce qui entraîne des gains de productivité. Aussi, plus de polyvalence, combinée à une formation initiale et une formation par expérience sur les chantiers, optimise l’affectation de la main-d’œuvre pour accélérer les projets, tout en maintenant la qualité.
Le projet de loi devait être équilibré et permettre un premier souffle. Ainsi, le cabinet poursuit les analyses et rappelle que la nouvelle Loi n’est pas une finalité, et qu’il va continuer à considérer toutes les pistes qui contribueront à faciliter les mises en chantier. Voir les recommandations que l’APCHQ a formulées dans le cadre de la refonte de la Loi R-20 afin d’assurer davantage de productivité.
Dans le contexte actuel de crise de l’habitation, où les procédures et les délais nuisent considérablement à la concrétisation des projets d’habitation partout au Québec, l’allègement réglementaire et administratif est plus que souhaitable, et ce, pour une plus grande agilité collective.
Selon une étude réalisée en 2019 par l’APCHQ, le secteur de la construction est fortement réglementé, et les entrepreneur.e.s consacrent jusqu’à 25 % de leur temps aux tâches administratives et réglementaires. Les entrepreneur.e.s du secteur résidentiel, dont 80 % ont cinq employé.e.s et moins, sont certainement plus impacté.e.s par les lourdeurs administratives et réglementaires. Pendant qu’ils et elles remplissent des formulaires, ils et elles ne sont pas sur le chantier avec leur marteau et ne bénéficient pas de larges équipes avec des responsables administratifs comme les grandes entreprises de construction du secteur commercial, institutionnel ou industriel.
Ce travail d’allègement réglementaire en continu est primordial. À cet égard, l’APCHQ prend part à ces consultations dans le cadre du travail annuel sur le Plan d’action gouvernemental en matière d’allègement réglementaire et administratif 2020-2025 : les recommandations que nous avons formulées lors du projet.
Par ailleurs, l’APCHQ, qui est composée d’une grande majorité de petites entreprises, continuera à soutenir ses entrepreneur.e.s en les accompagnant au quotidien dans leurs besoins administratifs comme les relations du travail et la paie des travailleurs et travailleuses, et en améliorant leur organisation du travail pour accroître leur productivité. C’est ainsi que nous pourrons rattraper notre retard sur les autres provinces.