Compte tenu de leur rôle et de leur position dans le secteur de la construction et de la rénovation ainsi que de l’importance de la génération de résidus de ces dernières, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) et le 3R MCDQ sont heureux de prendre part à la Consultation publique menée par la Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation sur le projet de Feuille de route montréalaise en économie circulaire.
Pour réussir à acheminer à l’élimination que les résidus ultimes, il est impératif d’avoir une filière de valorisation forte, soutenue par des mesures adéquates qui assurent sa viabilité et sa pérennité et qui permettent d’améliorer la qualité du tri, le conditionnement et le développement de débouchés.
L’APCHQ est convaincue que l’ensemble de ses membres veulent et peuvent jouer un rôle de premier plan dans l’atteinte des objectifs de réduction de la quantité de matières résiduelles éliminées que notre société s’est fixée, et ainsi contribuer activement aux actions en matière de valorisation d’économie circulaire.
La construction étant l’une des cinq chaînes de valeurs prioritaires identifiées dans la Feuille de route montréalaise en économie circulaire, l’APCHQ souhaite affirmer sa volonté d’être un partenaire investi et proactif auprès de la Ville de Montréal afin de mettre en œuvre des initiatives structurantes d’économie circulaire dans l’industrie.
Voici une synthèse des recommandations portées par l’APCHQ dans le cadre de son mémoire :
1. Réduire les frais d’occupation du domaine public si l’entrepreneur procède à du tri en chantier.
2. Mettre de l’avant un programme de subvention qui encourage la mise en place de conteneurs additionnels pour du tri en chantier.
3. Réserver aux petits entrepreneurs l’accès aux écocentres de 7 h à 9 h tous les jours sans frais supplémentaires.
4. Augmenter la limite annuelle du nombre de visites et du volume de dépôt pour les entrepreneurs.
5. Uniformiser les directives d’un écocentre à l’autre.
6. Concevoir des initiatives innovantes pour le tri, par exemple des projets de tri des résidus en collaboration avec des entreprises d’économie sociale.
7. Mettre de l’avant des programmes de sensibilisation jumelés à des projets pilotes afin d’inciter le secteur à se tourner vers des pratiques où l’on encourage le tri en chantier.
8. Identifier, qualifier et faciliter l’accès à des débouchés pour la gestion des résidus les plus fréquemment rencontrés en chantier, comme le bois et le gypse.
9. Obliger à ce que les résidus de CRD qui ne sont pas valorisés sur le chantier soient envoyés vers un centre de tri accrédité par RECYC-QUÉBEC.
10. Interdire ou réduire l’élimination du bois dans les lieux d’enfouissement.
11. Inciter les centres de tri de résidus de CRD à trier et à conditionner le bois selon les meilleures catégories.
12. Mettre en œuvre un projet de collaboration multipartite pour rendre possible l’entreposage temporaire des résidus de construction.
13. Identifier les entreprises œuvrant dans le réemploi de CRD, d’en faire la promotion, de les soutenir, voire de les subventionner afin de leur permettre d’avoir de grands espaces d’entreposage de matériaux à plus d’un emplacement sur le territoire de la Ville.
14. Assurer le financement de l’animation des synergies industrielles, comme celle de Synergie Montréal.