Actualités Nouvelles économiques

Hausse du prix du bois d’œuvre : c’est reparti de plus belle!

Écrit par Paul Cardinal

Le 23 novembre dernier, j’écrivais, concernant le prix du bois d’œuvre, que « le pire est derrière nous ».


Or, l’indice PRIBEC qui porte sur le prix du bois d’œuvre résineux, a remonté en flèche, au point de retrouver, en janvier, son sommet atteint en septembre dernier de tout près de 1 200 $/mpmp*. C’est plus du double de ce qu’il était avant le début de la pandémie de COVID-19. À l’avenir, je ne m’aventurerai plus à faire des prévisions dans un domaine d’expertise qui n’est pas le mien… 

Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) explique que les inventaires de bois scié ne se sont pas encore reconstitués dans la chaîne d’approvisionnement entre les scieurs et les acheteurs de bois d’œuvre, comme c’est habituellement le cas durant les mois d’hiver. Les inventaires seraient particulièrement bas dans les cours des usines de sciage, et ce, à la grandeur de l’Amérique du Nord. Aussi, pour diverses raisons (manque de main-d’œuvre, mesures sanitaires, possibilité forestière, difficultés d’écouler les copeaux, etc.), ce ne sont pas toutes les scieries qui fonctionneraient au maximum de leur capacité.  

Pendant ce temps, la demande pour le bois demeure très forte, tant aux États-Unis qu’au Canada. Non seulement les rénovations extérieures demeurent populaires auprès des consommateurs en confinement, mais les mises en chantier ne cessent de surprendre par leur vigueur, en particulier du côté des maisons unifamiliales, qui requièrent davantage de bois. Mais là où la situation est différente comparativement au printemps dernier, c’est que maintenant, certains acheteurs anticipent la pénurie et se sont déjà procuré de grandes quantités de bois, ce qui ne fait qu’exacerber la situation actuelle.

Pour les mois à venir, les experts prédisent que la pénurie de bois va se poursuivre et que les prix resteront élevés. Ainsi, les entrepreneurs doivent s’attendre à ce que la hausse du prix des matériaux persiste. Dans ce contexte, il serait impératif d’ajouter dans tous leurs contrats des clauses d’indexation relatives à l’évolution du coût des matériaux.       

*Mille pieds mesure de planche

À propos de l'auteur

Paul Cardinal

1 commentaire

  • Avez-vous analysé le nombre de scieries en fonction au cours des 10 dernières années au Canada (et QC) ? Et leur capacité de production ? Il me semble que le nombre a diminué (on voit de plus en plus de très grosses scieries) et celles restantes contrôlent de plus en plus le marché… On remarque aussi que les scieries font de plus en plus « la guelle fine » vis-à-vis les producteurs de bois en étant plus sévères sur la longeurs des billots acceptés.

Laissez un commentaire

Restez informé!

Recevez chaque mois, par courriel, les nouveautés du blogue et les dernières actualités de l’industrie.