Après plus de 12 ans à la tête de la Commission de la construction du Québec (CCQ) à titre de présidente-directrice générale, Diane Lemieux terminera son mandat le 15 septembre.
Depuis l’arrivée en poste de Diane Lemieux en 2011, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) s’est fait un devoir d’appuyer de son mieux les efforts déployés par la présidente-directrice générale, visant ainsi à rendre l’industrie de la construction plus accueillante, accessible et égalitaire. Nous tenons particulièrement à souligner le grand travail accompli par Diane Lemieux, cette dernière s’étant toujours fait un devoir de rendre les actions de la Commission plus transparentes, justes et équitables pour tous les acteurs de l’industrie.
À la suite de son départ, Mme Lemieux laisse derrière elle une organisation et une industrie en santé. Parmi les dossiers notoires travaillés sous sa gouverne, soulignons les accomplissements suivants, auxquels l’APCHQ est fière d’avoir participé :
– Promotion et adaptation de mesures visant l’intégration et l’augmentation du nombre de femmes présentes sur les chantiers de construction.
– Adoption, en 2021, de nouvelles mesures réglementaires permettant de diminuer les effets négatifs de la pénurie de main-d’œuvre.
– Refonte de la gouvernance et de la représentativité paritaire au conseil d’administration de la CCQ.
– Mise en place, à la suite de la Commission Charbonneau en 2011, de règles visant à abolir le placement syndical et à assainir le climat sur les chantiers de construction.
– Adaptation générale, dans le respect des textes réglementaires et législatifs en vigueur, des pratiques internes de la CCQ à la réalité des petits chantiers et des entrepreneurs du secteur résidentiel.
– En 2015, encadrement du premier processus de révision de la juridiction des métiers, tel qu’imposé par le législateur à la suite de la Commission Charbonneau, pour adapter la réglementation à l’évolution de l’industrie.
L’APCHQ tient également à souligner la présence et la participation de madame Lemieux lors de divers événements de réseautage et de mobilisation mis de l’avant par l’Association au cours des dernières années.
Sous le leadership de madame Lemieux, la CCQ a connu d’importants changements. En voici quelques-uns qui ont été soulignés par la Commission dans son communiqué.
Les premières années de son arrivée ont été marquées par la Commission Charbonneau, qui a mis en lumière des pratiques et des comportements à modifier de façon importante dans l’ensemble de l’industrie de la construction.
Alors qu’elle a mis en place des mécanismes d’éthique et de conformité solides au sein de la CCQ, elle a aussi professionnalisé et encadré, avec une grande rigueur, les opérations de vérification et d’enquête ainsi que développé des collaborations avec d’autres organismes, dont l’UPAC, ce qui a permis d’assurer une présence beaucoup plus efficace, contribuant ainsi à favoriser la saine concurrence et un climat amélioré sur les chantiers de construction.
Mme Lemieux a su mobiliser l’industrie de la construction sur un enjeu qui lui tenait à cœur, soit la place des femmes dans l’industrie. C’est sous sa gouverne que la cible de 3 % de femmes a été atteinte. D’ailleurs, le nombre de travailleuses ne cesse d’augmenter depuis l’adoption du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) en 2015.
Elle a de plus engagé un dialogue constructif avec les communautés des Première Nations et Inuit et mis de l’avant l’importance d’une industrie plus ouverte à la diversité, tant sur les chantiers que dans les instances dirigeantes. En plus de créer une nouvelle région Nunavik dans le régime de relations de travail, des ententes historiques ont été signées avec la communauté mohawk de Kahnawake.
Elle a également été à l’origine de la mise en place de la Ligne relais-construction, dédiée au départ à l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles dans la construction, qui a évolué vers un service d’accompagnement pour tous les cas de harcèlement, d’intimidation et de discrimination.
Au cours des dernières années, la CCQ a piloté et fait adopter des changements réglementaires importants, notamment en faveur des femmes, mais aussi des modifications pour faire face à la rareté de main-d’œuvre, qui ont introduit la possibilité de l’alternance travail-études sur les chantiers de construction. D’autres changements ont aussi concerné l’indemnisation, les lettres d’état de situation et certains métiers de la construction.