Le 23 août dernier, des représentants de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) ont rencontré le maire de Laval, Stéphane Boyer, afin de discuter des enjeux de l’heure en matière d’habitation. Une rencontre constructive où il a été question, entre autres, d’offre de logements et d’abordabilité.
Le défi des 100 000 habitations
L’APCHQ a récemment publié une étude évaluant l’ampleur, dans différentes régions, de la pénurie d’habitations qui s’élève globalement, au Québec, à environ 100 000 unités.
Pour Laval, cela représente plus précisément 3 500 logements à construire, soit 3 200 habitations privées et 300 logements locatifs. Pour ce qui est des logements sociaux, il en manque quelque 1 200 dans l’ensemble de la région administrative de Laval.
Pour l’APCHQ, la pénurie actuelle de logements est responsable de l’envolée des prix sur le marché de la revente ainsi que des pressions à la hausse sur les loyers des logements locatifs. La seule manière de réduire de façon durable la surchauffe immobilière est d’augmenter l’offre. Avec cette étude, l’Association met en lumière l’ampleur du défi que cela représente.
Pour l’APCHQ, cela signifie qu’au cours des prochaines années, il faudra non seulement construire des logements pour répondre aux besoins futurs, qui seront dictés par la formation de ménages, mais aussi se fixer un objectif pour combler le déficit actuel. L’APCHQ considère donc qu’il est impératif d’intensifier, le plus rapidement possible, le rythme des mises en chantier résidentielles au Québec.
L’APCHQ croit que le Québec est mûr pour un énorme chantier sur l’habitation afin de relever le défi. Il serait opportun que tous les acteurs du secteur se relèvent les manches et regardent dans la même direction : celle d’accroître et d’accélérer le développement de nouvelles unités. Le rôle des municipalités à cet égard sera particulièrement important. C’est pourquoi l’Association a mené une série de rencontres afin d’exposer aux municipalités le défi et d’identifier les solutions possibles pour y remédier. Parmi celles-ci, on pourrait envisager l’autorisation de construire des logements accessoires, des habitations intergénérationnelles, ou encore de permettre des rénovations de maisons unifamiliales aux mêmes fins et, par le fait même, la réalisation de milliers d’unités supplémentaires. Des mesures d’allègement du processus d’autorisation des projets de développement seraient également à considérer.