Chaque année, plusieurs travailleurs se blessent, voire décèdent, en utilisant une échelle, que ce soit lors d’une chute, d’un glissement, d’un contact avec une ligne électrique aérienne ou autre situation.
Le meilleur moyen de prévention est de travailler au sol, lorsque c’est possible. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, et l’utilisation d’une échelle s’avère parfois nécessaire. Celle-ci est avant tout un moyen d’accès qui, exceptionnellement, peut être utilisé comme poste de travail pour des travaux de très courte durée.
Dans le secteur de la construction, l’usage des échelles est très répandu. Peu importe son utilisation, toute échelle portative doit reposer sur une base solide et prendre appui au sommet sur les deux montants, être d’une longueur suffisante pour la tâche à accomplir et être inclinée afin d’assurer sa stabilité et celle du travailleur. Une échelle trop inclinée, ou trop peu, augmente de beaucoup le risque d’accident.
En tout temps
Voici quelques éléments et consignes à mettre en pratique pour s’assurer de faire un usage sécuritaire d’une échelle.
Il faut commencer par une bonne planification afin de déterminer les mesures préventives et les méthodes de travail sécuritaires à utiliser pour les travaux à effectuer. L’employeur doit s’assurer que toute échelle qu’il utilise est conforme à la norme CAN3-Z11-M81 (grade 1 – Bâtiment et industrie), qu’elle est en bon état et qu’elle est d’une longueur suffisante pour que personne n’ait à se placer sur les deux derniers échelons. À la suite de l’inspection avant son utilisation, toute échelle endommagée doit être mise hors service afin d’être réparée par une personne compétente, ou tout simplement remplacée.
Selon la nature des travaux, l’échelle peut être en fibre de verre ou en aluminium. Elle peut aussi être faite sur place, donc en bois, mais l’employeur devra respecter la façon de faire inscrite au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC, art. 3.5.4).
Lorsque le premier travailleur montera pour fixer l’échelle au bâtiment, un ou des collègues devront tenir l’échelle fermement. De même lorsque l’échelle excède une longueur de neuf mètres ou plus et qu’elle n’est pas fixée de façon permanente.
Faut-il le rappeler, lorsque l’échelle est utilisée comme poste de travail, la tâche à effectuer doit être de très courte durée, soit moins d’une heure. Elle doit être utilisée en dernier recours, après avoir considéré tous les autres moyens tels qu’un échafaudage ou une plate-forme élévatrice.
Tolérance zéro CNESST
L’utilisation des échelles a été ajoutée aux cibles de tolérance zéro de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Bien sûr, les chutes de hauteur sont un élément ciblé, mais beaucoup d’autres points s’ajoutent :
Lorsqu’elle sert de moyen d’accès, l’échelle doit dépasser le palier d’au moins 900 mm (trois barreaux), être solidement fixée et reposer sur une base stable. De plus, le travailleur qui doit monter ou descendre d’une échelle DOIT avoir les deux mains libres en tout temps. Si des éléments doivent être montés sur le palier, vous devrez user d’imagination! Un système de poulie, une échelle de type monte-charge, un sac à dos sont des exemples d’éléments à utiliser afin que le travailleur n’ait pas les mains encombrées.
Si elle sert de poste de travail, l’échelle doit être sur une base stable et le travailleur doit maintenir son corps entre les montants de l’échelle lors des travaux. De plus, le travailleur devra être protégé contre les chutes de hauteur s’il se trouve à trois mètres ou plus du sol.
Un usage sécuritaire des échelles permet de réduire les risques d’incidents ou d’accidents du travail. Pour éviter que des événements tragiques ne se produisent, il est indispensable d’assurer une gestion efficace de la santé et de la sécurité.
Pour plus d’information, nous vous invitons à communiquer avec Solutions Santé Sécurité au 438 315-6768, ou par courriel à service-sst@apchq.com. Vous pouvez également communiquer avec l’un de nos conseillers en prévention.
