L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) dévoile aujourd’hui ses prévisions 2025-2026 pour le secteur de la construction et de la rénovation résidentielles au Québec.
La reprise des mises en chantier se poursuivra en 2025 et 2026, mais demeure insuffisante pour rétablir l’abordabilité
L’APCHQ anticipe de légères hausses dans le secteur de la construction résidentielle au cours des deux prochaines années au Québec, avec des augmentations prévues de 9 % en 2025 et de 7 % en 2026, ce qui représenterait respectivement 53 000 et 56 750 mises en chantier. Cette augmentation serait soutenue par plusieurs facteurs : la stabilisation des coûts de construction et de financement des projets, la diminution des taux hypothécaires et une demande croissante pour du logement locatif.
Une incertitude politique qui assombrit les prévisions
Depuis 2015, les mises en chantier de logements locatifs dominent le secteur résidentiel, et cette tendance devrait se maintenir en 2025. Environ sept nouvelles habitations sur dix continueront de se concentrer dans les centres urbains de la province, reflétant les proportions observées en 2024. Bien que la construction de maisons individuelles connaisse une légère hausse, celle-ci restera insuffisante pour combler la pénurie de logements. Par ailleurs, la construction de copropriétés devrait diminuer, car de nombreux projets en copropriété ont été convertis en projets locatifs, faute d’acheteurs potentiels.
Le rapport de l’APCHQ, présente également des prévisions détaillées pour chacune des sept régions métropolitaines. En 2025, toutes les régions devraient enregistrer une augmentation de ses mises en chantier. Les augmentations les plus marquées se trouvent à Gatineau et à Drummondville (+15 %).
Dépenses en rénovation
Le secteur de la rénovation s’en est mieux sorti que prévu, avec des investissements de 19 milliards de dollars en 2023 représentant une diminution de 9 % par rapport à l’année record de 2022. En raison de la hausse des prix des logements et des taux d’intérêt ces dernières années, les Québécois·es préfèrent rénover leur propriété plutôt qu’en acheter une autre. Ainsi, en 2024, la rénovation semble redevenir une option attrayante.